Le canal de l’Ourcq, un paysage en mouvement ?

Publié le par Master PCEP

Mobilité : [Correspond à mobile] Caractère de ce qui peut être déplacé ou de ce qui se déplace par rapport à un lieu, à une position.

Plusieurs flux de circulation sont adjacents au canal de l’Ourcq. Certains sont proches (ligne du métro 5), évidents (la piste cyclable), d’autres en retrait par rapport à cet axe fluvial et parfois le canal devine à peine si l’on se trouve sur l’un de ces axes.

Parcourir le canal de l’Ourcq peut se faire de deux façon très simples : à pied et à vélo via la piste cyclable qui longe la voie d’eau sur quasiment tout son parcours. Cette voie de circulation douce fait 16 km, en Seine-Saint-Denis. Le site du tourisme 93 propose deux sections : une partie urbaine de Paris à Bobigny (itinéraire 1) et une partie champêtre de Sevran à Claye-Soully (itinéraire 2).  L’association Vivre à Vélo en Ville a rédigé un rapport très complet sur les usages de cette piste cyclable, consultable ici. La piste cyclable donne une vision très proche du canal.

En s’éloignant de la largeur de cette bande d’eau, plusieurs lignes de transports coupent le canal à plusieurs reprises où la ligne d’eau semble disparaître. Depuis Paris, on peut compter des franchissements routiers (périphérique, A86). La nationale 3, est en parallèle du canal, jusqu’au niveau de Bondy puis s’en éloigne. Sur une photo aérienne, dans le secteur du parc de la bergère, à Bobigny, les rails du train s’élargissent avant et après la traversée du canal, trajet prévu de la tangentielle Nord (projet Tangentielle Nord). Près de Bondy, un croisement autoroutier coupe encore le canal.

En Seine-et-Marne (à Lizy-sur-Ourcq,  Claye-Souilly et Annet-sur-Marne), le canal est à nouveau franchi par un ouvrage imposant : la ligne du tgv Est (des informations en cliquant ici).

Autant de modes de transport qui, par leur vitesse et leurs franchissements au-dessus du canal, rendent celui-ci presque invisible dans son territoire. Le canal, contrairement à la vitesse du cycliste, est vu par quelques fenêtres.

Un reportage réalisé par France 3 donne un aperçu d’une balade fluviale sur l’Ourcq : http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/PAC9508060465/tourisme-fluvial-sur-l-ourcq.fr.html

Du point de vue de l’analyse du territoire, la mobilité présente des caractéristiques intéressantes. En effet, l’étude de la mobilité à l’échelle des communes fait déjà l’objet d’un « plan communal de mobilité » (PCM). Cet outil communal de planification et d’aide à la décision indique trois objectifs : améliorer la mobilité et l’accessibilité, améliorer la sécurité routière et garantir la qualité de vie. Son contenu dépasse ainsi largement la simple régulation du trafic automobile. Il propose une vision globale et multimodale des déplacements actuels et futurs dans la commune, en cohérence avec le cadre territorial.

Le plan de mobilité s’articule autour des trois différentes phases :

-       Phase 1 : description et analyse de l’organisation actuelle des déplacements au sein de l’entité, (habitudes) définition des causes des différents problèmes rencontrés. (diagnostic pour les modes de transport doux, pour les transports en commun, les véhicules particuliers, le stationnement et le transport de marchandises).

-       Phase 2 : définition des objectifs d’amélioration à atteindre en termes de déplacement et de qualité du cadre de vie pour garantir le développement durable de son territoire. Les objectifs sont définis à deux niveaux : des objectifs globaux, qui sont autant de grands principes à adopter en terme d’aménagement du territoire et des déplacements (par exemple assurer le fonctionnement du réseau routier, améliorer le fonctionnement du réseau de transports en commun, etc.) et des objectifs particuliers, qui résultent de la spatialisation des objectifs globaux afin de répondre efficacement aux problématiques observées lors du diagnostic.

-       Phase 3 : propositions de mesures concrètes pour atteindre les objectifs déterminés. Ces solutions sont proposées pour remédier aux problèmes constatés.

 

Ce modèle sur le mode analyse/mise en action pourrait être utile à l’échelle du territoire du canal de l’Ourcq, tant son paysage a évolué ces dernières années que dans l’optique du Grand Paris…

 

Lucie Piard, Marina Bourdais

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article